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Compte enrere

31 d’oct. 2015

"The Case of Catalonia". ONU, 1945.

Mr. Ban Ki-moon can hardly be blamed for not being aware of this anguished Appeal.
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26 d’oct. 2015

Un état

Au lendemain de la mise en examen du président de la Generalitat de Catalogne, Artur Mas, par la Cour supérieure de justice de Catalogne, Gabriel Rufián, membre de l'association Súmate (Joins-t'y)1 a publié cet article dans la section Feuille de route [du processus d'indépendance de la Catalogne] du quotidien catalan El Punt Avui (http://www.elpuntavui.cat/opinio/article/8-articles/900727-un-estat.html) qui défend le président catalan et critique la réaction espagnole en la qualifiant de légaliste mais d'antidémocratique.


 


Un état


El Punt Avui  30/09/15 02h00 
Gabriel Rufián 
FULL DE RUTA «Un estat»

Un état protégeant Martín Villa bien qu'ayant signé des condamnations à mort2 et qui met en examen Artur Mas après avoir convoqué un référendum est un état méprisable. Un état qui poursuit les présidents élus qui ont mis des urnes en carton devant les personnes et qui protège les hiérarques franquistes qui ont mis des armes devant les personnes est un état misérable. Un état qui s'indigne face à des files de gens devant les urnes et qui se tait face à des files de gens devant des cantines sociales est un état canaille. Un état qui oblige un président catalan à déclarer pour s'être opposé à une décision antidémocratique - justement le jour du 75ème anniversaire de l'exécution d'un autre président qui s'était opposé à une dictature fasciste -3 est un état monstrueux. Un état qui use de tribunaux et de juges partiaux face à une aspiration politique est un état tricheur. Un état qui menace de prison des politiciens éloignés idéologiquement et qui libère des politiciens corrompus mais amis est un état injuste. Un état qui qualifie de « défi » ou de « menace » un mandat populaire exprimé dans les urnes est un état antidémocratique. Un état qui mobilise la plus grande campagne de la peur et de mensonges lors d'élections est un état vil. Un état qui ignore la clameur d'un peuple venant de la rue et qui respecte les yeux fermés les chantages venus de quelques bureaux est un état infâme. Un état qui invoque l'article 155 de la Constitution face aux urnes et qui ignore l'article 47 devant une éviction est un état indigne. Un état qui donne des réponses judiciaires à des questions politiques est un état sourd. Un état qui identifie les aspirations de liberté de centaines de milliers de citoyens à un seul parti ou un seul homme politique est un état aveugle. Un état où la gauche s'aligne sur la droite4 dans la menace contre des aspirations absolument démocratiques est un état dramatique. Un état qui 80 ans après5 est incapable de reconnaître et de respecter les différentes identités et cultures vivant ensemble sur son territoire est un état qui ne les mérite tout simplement pas. Un état qui au surlendemain de la victoire incontestable de l'indépendantisme lors des élections avec 2 000 000 de voix (soit 48%, sans compter l’ambiguïté de CSQEP)6 assigne à comparaître un de ses leaders est un état dont il faut s'autodéterminer. Et dans un état ainsi, croyez-moi, ce n'est pas l'indépendantisme qui a un problème.

Introduction, traduction et notes par Miquel-Àngel Sànchez i Fèrriz masferriz@masf.cat


ETIQUETES : mise en examen du président de Catalogne, légalité étatique contre légitimité démocratique


1 Note du Traducteur : Association de citoyens et d'organisations civiques et sociales hispanophones dont l'objectif est d'élargir le débat social et politique ouvert en Catalogne sur son avenir en tant que peuple et dont la devise est « Ce qui compte ce n'est pas l'origine mais la destination ».


2 NdT : Rodolfo Martín Villa a été ministre, notamment d'intérieur, sous Franco et après Franco.


3 NdT : le président Lluís Companys, élu démocratiquement, à été fusillé suite à son arrestation par la police allemande dans la France occupée puis sa remise aux autorités franquistes. L'Allemagne a demandé des excuses. La France aussi. Quant à l'Espagne, les Cortes ont promulgué une « loi de l'oubli » qui n'a pas condamné l'insurrection de Franco ni son régime et n'en a pas aboli les lois.


4 NdT : Allusion aux deux partis majoritaires au pouvoir : respectivement PSOE et PP.


5 NdT : Allusion à l'époque de la deuxième République espagnole à la veille de l'insurrection militaire contre le gouvernement légitime en place.



6 NdT : "Catalunya sí que es pot" (Catalogne c'est possible) coalition politique de gauche sociale qui a concouru aux élections catalanes du 27 septembre.

24 d’oct. 2015

Terrorisme d'état

Au lendemain de l'entrée en vigueur de la dernière loi1 adoptée par le gouvernement du Partido Popular avec l'objectif mal dissimulé de permettre la déchéance du président de la Catalogne afin de le priver d'exercer ses fonctions2 –– il est utile de rappeler cet article d'un lecteur du quotidien El Punt Avui (http://www.elpuntavui.cat/article/7-vista/23-lectorescriu/886387-terrorisme-destat.html) pour mettre en relief la politique de l'état espagnol à l'égard de la Catalogne.3
Terrorisme d'état
El Punt Avui  18/08/15 02h00 
Pere Manuel Giralt 
El Prat /Sant Just Desvern (Baix Llobregat 
Il y a beaucoup de sortes de terrorisme, autant que l'impossibilité de pouvoir les compter et les imaginer en même temps. La Catalogne subit aussi un terrorisme dissimulé, inimaginable et effronté par un état qui se protégeant derrière le mot démocratie est en train de laminer petit à petit les libertés d'un peuple qui essaye seulement de sauvegarder ce qui lui revient historiquement. Nous sommes en train de vivre une dictature avalisée par une majorité qui, en interprétant de façon intéressée la grande charte qu'ils n'avaient même pas votée,4 essayent ce que l'Espagne n'a pas réussi même au bout de trois siècles : l'holocauste de l'étouffement d'un peuple moyennant des lois, des décrets et des jugements en vue d’éradiquer notre langue, notre culture et nos libertés. Le processus de transition nationale est légitime, nécessaire et bien intelligible.5 Régénération nationale pour sauvegarder celle sociale. Sauvegarder la langue, la culture et tout ce qui concerne les traditions. Pouvoir administrer ce qui nous appartient et accélérer la si malmenée économie catalane.
Commentaire, traduction et notes par Miquel-Àngel Sànchez i Fèrriz masferriz@masf.cat

MOTS-CLÉ : déchéance du président de Catalogne, légalité étatique contre légitimité démocratique, terrorisme d'état

1 Note du Traducteur : Loi modifiant la loi de la Cour constitutionnelle espagnole en vue de l'exécution de ses résolutions en tant que garantie de l'état de droit (sic).

2 NdT : Pour mémoire, il faut rappeler que le président de la Generalitat de Catalogne, M. Artur Mas, a déjà été mis en examen par la Cour supérieure de justice de Catalogne suite à la plainte criminelle présentée par le représentant en Catalogne du procureur du roi sous le chef qu'il aurait permis un processus de participation citoyenne en vue de connaître l'opinion des Catalans sur le futur politique de leur pays.

3 NdT : Quant au pays Basque espagnol il suffit de rappeler que Arnaldo Otegi reste emprisonné malgré l'arrêt contraire de la Cour européenne des droits humains.

4 NdT : Lors du référendum sur la Constitution espagnole de 1978, le parti Alianza Popular - précédent du PP actuel - avait fait campagne contre et en effet y avait voté contre.


5 NdT : Tout le monde a pu suivre à la télé les grandes manifestations qui ont réuni des centaines de milliers de personnes d'abord en appui du Statut de Catalogne, puis du droit à décider des Catalans enfin carrément de l'indépendance : 10 juillet 2010 (un million et demi de personnes manifestent à Barcelone contre l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur le Statut d'autonomie), 11 septembre 2012 (deux millions de personnes manifestent à Barcelone pour le droit à décider), 11 septembre 2013 (une chaîne humaine unit le nord des Pyrénées et le nord du Pays valencien), 11 septembre 2014 (un grand V [de voie, victoire, volonté de voter...] rassemble à Barcelone un million et demi de personnes) et 11 septembre 2015 (de nouveau quelque deux millions de personnes manifestent à Barcelone pour l'indépendance).    

20 d’oct. 2015

Multes als seguidors del Barça, del Joventut...

Fa anys que les autoritats reaccionen en esdeveniments esportius amb equips #catalans (i a fora dels estadis també). Les estelades, les pancartes i les xiulades han estat objecte de confiscacions i multes. Al final, més enllaços!
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1 d’oct. 2015

wieland


Dear Herr Frankenberger (Frankfurter Allgemeine):

I have just read a translation of the article "Die Schwaben Spanien pokern hoch" published in  your newspaper by Leo Wieland, Katalonien: Die Schwaben Spaniens pokern hoch.


I am deeply dismayed by the impression that the readers of your newspaper will have obtained after reading the contents of the article, which to me seems to have been written by the propaganda department of the Spanish government. The bias is total, all opinions are one-sided, the information is partial. The reference to the financial situation of the pension system makes me laugh. And the superficial treatment of the future position of Catalonia inside Europe ignores the enormous pressure on Spain to sit down and negotiate in good faith. This pressure comes, of course, mainly from the Spanish governbment's vast sovereign debt, very little if any of which is attributable to public overspending in Catalonia.

Those who are planning Catalonia's passage to a fully sovereign state which can take its own political decisions and invest in its own future have designed the transition to the last detail. Only a small proportion of Catalonia's trade with Spain is in the form of consumer products that might be subjected to a boycott in some Spanish nationalist circles. No Catalan wants Catalonia to be anything other than Spain's best neighbour. Many of the statements quoted in Herr Wieland's article formed part of the campaign of fear organised by Madrid. Not a single response is mentioned. Not a single reason is given to explain the reason for the extraordinary fact: virtually half the population wants to leave a country which is fully respected in international circles.

I honestly believe your readers deserve a balanced picture of the news in Catalonia.

I humbly apologize for not being able to write this letter in your language.